Demande de rupture conventionnelle d’Alexandre Langlois
Monsieur le Ministre,
Lorsque je me suis engagé dans la Police nationale, j’avais à l’esprit deux maximes de Jean-Jacques Rousseau : « Il n’y a que la force de l’État qui fasse la liberté de ses membres » et d’autre part « que seule l’obéissance à la loi que l’on s’est prescrite est liberté ».
Or aujourd’hui, je constate qu’il n’est plus question pour le peuple d’obéir aux lois auxquelles il a lui-même consenti et que le rôle de sa police n’est plus de protéger ses libertés, mais plutôt de toutes les annihiler, comme le ferait le plus vil des oppresseurs.
Qu’est devenue la Police nationale depuis 2014, elle qui se devait d’être la garante des libertés ?
Ne mérite-t-elle pas mieux que d’appliquer à la lettre des lois de plus en plus liberticides et autoritaires ?
En pareille situation, peut-on encore parler d’une police républicaine ou ne s’agit-il plus que d’une milice au service de votre autoritarisme ?
Mon engagement dans la Police nationale ne peut plus se maintenir dans un tel régime sans aucun espoir de réforme telles que vos prises de position récentes le laissent présager.