voir l’article sur l’age de faire
La loi « sécurité globale » en cours d’examen par les parlementaires autorise très largement l’utilisation des drones policiers. Cette mesure illustre l’arrivée massive des nouvelles technologies dans l’arsenal policier, toujours plus intrusives.
S i la loi « sécurité globale » reste inchangée (1), il faudra certes flouter le visage des policiers, mais aussi s’habituer à être espionné par des drones avec caméras embarquées. La formule n’a malheureusement rien d’exagéré. Jugez plutôt : l’article 22 relatif aux « caméras aéroportées » légalise l’utilisation du drone dans les manifs, « lorsque les circonstances font craindre des troubles graves à l’ordre public » ; dans les stades, les salles de concert, les centres commerciaux, tous les « lieux recevant du public » pour « prévenir les actes de terrorisme » ; au-dessus du périph pour « réguler les flux de transports » ; dans les rues, dans les forêts et sur les plages, en temps de confinement ou pas, bref, dans l’espace public pour « constater des infractions et poursuivre leurs auteurs par la collecte de preuves »… Ambiance ! Logiquement, le Défenseur des droits s’est alarmé d’une proposition qui ne contenait « en aucun cas de garanties suffisantes pour préserver la vie privée ». Les députés de la majorité et de LR n’ont apparemment pas été sensibles à cet avertissement.