Grande-Synthe, France, 29 décembre 2020.
Nous sommes entre Noël et la nouvelle année. Il fait trois degrés dehors, il pleut, le sol est sous l’eau, spongieux.
Il est 8H30 quand des dizaines de policiers arrivent dans ce bois où dorment sous des tentes une centaine d’exilés. Parmi eux, quelques enfants les pieds trempés.
Et la police n’est pas seule, elle est accompagnée d’une équipe de nettoyage.
Cagoule deux trous sur la tête et couteaux à la main, leur mission est de lacérer à grands coups de lames les tentes des réfugiés. Les policiers, juste avant, les font sortir de ces abris de fortune. Si certains seront relogés pour quelques nuits, la majorité reste chassée, poussée à aller un peu plus loin.
Sans tentes.
Sans duvets.
Sans couettes.
Agissements policiers à Calais
